dimanche 22 décembre 2013

Noël irlandais




Voici venu le temps de Noël. En Irlande, les décorations et les sapins sont prêts depuis le 8 décembre car, dit la tradition, l'Immaculée conception eut lieu à cette date.

 Bon Noël à vous ! (en gaélique).


Comme partout, le repas de Noël est un moment important. Il a lieu le jour de Noël, et rassemble toute la famille. La veille de Noël n'est pas véritablement fêtée et seuls quelques croyants se rendent encore à la messe de Minuit. Le 26 décembre, on célèbre le Stephen's Day : on rencontre les amis et on papote autour d'un vin chaud.

Mais la veille de Noël, il y a une chose que l'on fait sérieusement : on prépare l'arrivée du Père Noël. Les enfants laissent traditionnellement un "mince pie" (petit gâteau) et un verre de Guinness pour lui, sans oublier la carotte pour Rudolph.

 Le verre de Guinness est désormais remplacé par un verre de lait - l'autre boisson nationale d'Irlande.

Le jour de Noël arrive enfin. Après avoir ouvert les cadeaux, il est temps de passer à table.

Tout d'abord, il n'est pas rare de se voir servir du beau saumon frais d'Irlande, accompagné d'un peu de "soda bread" (pain noir sans levain).



Puis, vous verrez arriver sur la table le traditionnel jambon irlandais accompagné de sa dinde rôtie.





Le tout servi avec une ribambelle de légumes : choux de Bruxelles, pommes de terre rôties, carottes, panais et purée. Avec une pointe de "cranberry sauce".



Arrivent enfin les desserts. "Mince pies", "cherries trifle" ou le fameux Christmas pudding, qui ne va pas sans son "brandy butter".


 Christmas pudding
 Cherries trifle
 Brandy butter
Mince pie


Le tout arrosé de Guinness, de vin ou de... lait.

Il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter à tous un Joyeux Noël !


lundi 16 décembre 2013

Sortie du plan d'aide international





Dimanche 15 décembre, l'Irlande est sortie officiellement du plan d'aide international octroyé par la Troïka (FMI, UE, BCE), fin 2010.

Elle devient ainsi le premier pays européen sous tutelle financière à retrouver son autonomie. D'autant plus que le gouvernement irlandais a décidé, fin novembre, de ne pas demander à l'Europe une ligne budgétaire de sécurité.

Contraint dès 2009 par ses partenaires européens de garantir les dettes des banques irlandaises, l'Etat irlandais n'avait alors pas eu d'autre choix que d'accepter, en 2010, le plan d'aide de 85 milliards d'euros pour sauver son système bancaire.

L'affaire était claire : ou l'Irlande couvrait les dettes de ses banques pour éviter un effet domino européen, ou elle serait tenue pour responsable de l'effondrement bancaire en Europe.

Le gouvernement irlandais était prévenu. La menace d'un lâchage du petit pays par les institutions européennes et internationales n'était même pas déguisée.

Hier soir, chose rare en Irlande, le Premier ministre irlandais, Edna Kenny, s'est exprimé à la télévision.

Tout en se félicitant de la sortie de son pays du plan d'aide international, il a prévenu les Irlandais que les efforts ne devaient pas se relâcher. L'austérité est bel et bien toujours au programme du pays. L'objectif étant de réduire encore les déficits publics.

Bien que le taux de chômage ait été ramené à 12,6% en novembre 2013 (après un pic de plus de 15% en 2012), la consommation intérieure est toujours en berne et les coupes claires dans les budgets de santé et du système social sont toujours à l'ordre du jour.

Les salaires des secteurs public et privé doivent encore subir des restrictions (déjà - 20% sur deux ans dans le secteur public).

L'émigration des jeunes sur-diplômés et des quadragénaires se maintient à son niveau de 2012 : 75.000 émigrants pour un pays d'à peine 4 millions d'habitants.

L'économie irlandaise connaît pourtant une embellie grâce aux exportations de ses services. Economie cependant dépendante de la situation internationale.

Et plusieurs générations d'Irlandais devront rembourser les 85 milliards d'euros alloués par la Troïka.
Mais l'Irlande fête pour le moment le retour de sa souveraineté financière et de la confiance des marchés.

Et ose maintenant dire tout haut ce que le pays pensait tout bas depuis trois ans.

C'est le ministre irlandais des Finances lui-même qui a exprimé l'opinion générale dans les médias, en fin de semaine dernière :

"Quand les leaders de la Troïka sont arrivés [en Irlande] il y a trois ans, ils partaient du principe que l'Irlande méritait plus ou moins ce qu'il lui arrivait".

Et le vice-président de la Commission européenne, Olli Rehn, ne vient-il pas de déclarer devant les Irlandais que "la garantie des dettes des banques par l'Etat irlandais avait été une erreur" ?

samedi 14 décembre 2013

lundi 9 décembre 2013

Chômage en baisse







Les Irlandais attendaient la nouvelle depuis le début de la crise, en 2009. Le gouvernement vient de l'annoncer officiellement : le taux de chômage continue à baisser.

Cette baisse suit un mouvement général qui se poursuit dans toute l'Europe du Nord.
L'Europe du Sud continue cependant à connaître une progression du chômage - sinon une stagnation.

Après avoir connu un pic du taux de chômage en 2012 avec 15,1%, l'Irlande bénéficie désormais d'un fort recul du nombre de ses demandeurs d'emploi. En novembre 2013, elle est ainsi passée à 12,6%. Le gouvernement prévoit d'atteindre les 10% en 2014.

La baisse de son taux de chômage correspond par ailleurs à la sortie du plan d'aide international - qui se fera courant décembre.

Il n'en reste pas moins que le pays devra rembourser les 85 milliards d'euros alloués en 2010 par la Troïka via son plan d'aide. Et ce, sur plusieurs générations d'Irlandais.