Ayant réussi à plusieurs reprises à dépasser les objectifs financiers et budgétaires imposés par ce plan d’aide, l’Irlande pense pouvoir en sortir la tête haute dès le 15 décembre 2013.
Ce qui permettrait au gouvernement de coalition actuel (Centre Droit et Travaillistes) de prouver que l’Irlande a retrouvé sa souveraineté économique - et d’assurer à l’Union européenne que sa politique d’austérité fonctionne.
Cette bonne nouvelle a permis au Premier ministre d’annoncer un budget d’austérité allégé à des Irlandais qui en ont déjà connus 6 en 7 ans.
Avec ce budget, l’Irlande aura ainsi réalisé 95% des réductions de dépenses et de recettes nouvelles pour que son déficit se retrouve sous le seuil des 3% du Produit intérieur brut (PIB) fixé par l’UE.
Pour autant, tout n’est pas encore gagné. La consommation intérieure stagne toujours, le chômage atteint quasi les 15% et les réductions de salaires sont toujours à l’ordre du jour.
Ainsi, dans la fonction publique et semi-publique, les salaires ont connu des baisses de l’ordre de 20% sur deux ans.
Par ailleurs, les budgets d’austérité qui se sont succédé depuis 7 ans ont fait reculer la représentation et le pouvoir de décision locaux, au nom des économies à faire pour remplir les conditions du plan d’aide international.
Les collectivités locales, qui souffraient déjà d’un manque de structures et de moyens, voient leur importance rétrécir comme peau de chagrin.
Conséquence : le pays souffre d’une importante absence de démocratie locale. Les prises de décisions se retrouvent désormais dans les County Councils, qui oeuvrent à un large niveau régional. Plus de conseils municipaux (qui étaient déjà très peu nombreux), pas d’élus “départementaux”. Tout se décide maintenant à un niveau que le simple citoyen ne peut que difficilement atteindre.
Pourtant, le ministre irlandais des finances mise sur une accélération de la croissance sur 2013 et 2014. Et prédit que des emplois seront encore créés l’année prochaine.
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