L'Irlande est donc le premier pays de la zone euro sous assistance financière à sortir du plan d'aide accordé par la Troïka (BCE, FMI, UE) et à retrouver son indépendance financière et économique.
Le gouvernement a déjà annoncé que le pays sortirait du plan international dès le 15 décembre 2013 et retournerait sur les marchés dès janvier.
Hier soir, le gouverneur de la banque centrale irlandaise a affirmé que le pays se passerait de filet de sécurité, pourtant proposé par l'Union européenne.
C'est donc sans ligne de crédit de précaution que l'Irlande se retrouvera
confrontée aux réalités du marché dès 2014.
Les institutions européennes et les bailleurs de fonds du pays se réjouissent haut et fort de ce retour qui constitue, à leurs yeux, un signal fort en faveur des plans d'austérité imposés comme remède à la crise.
Pourtant, la situation du pays reste encore instable.
La consommation intérieure est toujours au point zéro. Le petit commerce ne s'en sort plus et les magasins ferment leurs portes les uns après les autres.
L'économie irlandaise est étroitement liée à l'exportation et dépend en grande partie de la santé économique de la zone euro. Si une nouvelle crise survenait en Europe, l'Irlande serait touchée de plein fouet.
Le taux de chômage atteint les 14% de la population active - et même 18% dans certaines régions rurales très malmenées par la crise. Les jeunes sur-diplômés sont en première ligne.
Les prix de l'immobilier sont encore très en dessous de ce qu'ils étaient avant 2009. Seul Dublin et sa région commencent à connaître une embellie et ont vu les prix des maisons remonter de 10% sur un an. On prévoit une
hausse de 20% en 2013.
Une personne émigre d'Irlande toutes les 6 minutes. C'est le chiffre le plus élevé depuis le début des années 1980 - années noires de l'économie irlandaise.
Par ailleurs, la Troïka recommande au gouvernement irlandais de pratiquer encore plus de coupes claires dans le domaine de la santé - déjà bien éprouvé par les différents budgets d'austérité qui se sont succédé.
Malgré tout, l'Irlande se dit prête à affronter seule les difficultés liées à une crise économique et financière qui n'est pourtant pas terminée.
Elle a même tenu à rassurer ses partenaires européens en annonçant l'existence d'un matelas de 25 milliards d'euros en liquide. Afin de parer à toute éventualités.
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Estimons nous heureux en France de ne pas en être a émigrer en masse....
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