mercredi 22 juin 2011

James Joyce : où sont les pubs ?

Chaque année à Dublin, le 16 juin est un jour particulier. Les Dublinois sont fiers de fêter le Bloomsday et de marcher toute la journée sur les traces du héros de James Joyce.

Dans son livre Ulysse, James Joyce a imaginé son personnage, Leopold Bloom, marchant, toute la journée du 16 juin 1904, dans Dublin et s'arrêtant de ci, de là, dans des endroits parfois encore connus de nos jours.

A un moment du récit, James Joyce fait dire à son personnage une phrase-clé : "Good puzzle would be cross Dublin without passing a pub". Et voilà comment, pendant plus de 89 ans, des marcheurs tentent, tous les ans, avec leur livre à la main, de relever le défi.

Cette année, ils ont eu de la chance. Pendant un an, un informaticien (d'origine irlandaise) a relevé pour eux tous les pubs existants à Dublin. Il les a confrontés ensuite à un logiciel, combiné à une carte de la ville, pour enfin définir le parfait parcours Bloomsday.

Il se dit que plus d'un millier de pubs ont ainsi été répertoriés. Mais un problème reste cependant à résoudre : fallait-il compter également les bars et autre "cafés" qui fleurissent dans la capitale depuis quelques années ? Ou seulement s'en tenir aux pubs traditionnels connus de James Joyce en 1904 ?

Toujours est-il que l'informaticien s'est  maintenant mis en tête de trouver le dédale qui conduirait les nouveaux Leopold Bloom devant le plus de pubs possible - l'an prochain.

A suivre.

jeudi 2 juin 2011

Un saint aux enchères

On trouve de tout en Irlande. Pendant que certains s'affolent devant les plans d'austérité et les factures à payer, d'autres sortent leur porte-monnaie pour se payer la tête d'un saint - vendue aux enchères, samedi 29 mai.

Ce n'est pourtant pas ce qui manque en Irlande, les saints. On en trouve à tous les coins de rue - et dans les campagnes les plus reculées. Quand ce n'est pas en pleine mer. Le plus connu d'entre eux étant celui qui a chassé les serpents de l'île : saint Patrick.

Le saint qui nous intéresse a perdu la tête après sa mort (en 1370). Il s'agirait de saint Vitalis d'Assise, saint patron des parties génitales (on trouve vraiment de tout en Irlande).

Le vendeur a découvert la tête de saint Vitalis dans un de ses hangars, au fin fond du comté de Louth. A la vue du coffre ancien dans lequel elle reposait, l'heureux propriétaire a aussitôt pensé qu'il tenait là une relique.

Quant à savoir comment la tête de saint Vitalis d'Assise s'est retrouvée en Irlande, le mystère reste entier. On pense qu'elle a pu être ramenée d'Italie lors d'un tour d'Europe effectué au 18e siècle.

Saint Vitalis - avec sa tête.

Né en Ombrie, saint Vitalis est réputé avoir mené une jeunesse très libre avant de devenir moine bénédictin - afin de laver ses péchés. Laissant le monastère, il a ensuite vécu en ermite dans la région d'Assise. Après sa mort, le bruit s'est répandu qu'il avait le don de guérir miraculeusement les troubles de la vessie et les maladies génitales.

Toujours est-il que le vendeur irlandais a estimé la valeur de sa tête entre 800 et 1.200 euros - même si personne ne sait s'il s'agit bien de la tête du saint. Le mystère pourrait être pourtant rapidement éclairci grâce aux méthodes d'identification d'ADN, aux techniques médico-légales et aux données historiques.

Mais un autre mystère plane depuis la vente du 29 mai : qui s'est payé la tête du saint ?

Mise à jour au 7 juin 2011 (pour répondre à Geneline) : Une radio irlandaise a annoncé que la tête du saint a été achetée par un acteur d'Hollywood pour 3.500 euros.

Des enchères allant jusqu'à 10.000 euros ont été refusées par le vendeur qui voulait que la tête de saint Vitalis quitte l'Irlande. Pourquoi ? Personne ne sait.

PS : Je n'arrive plus à poster de commentaires en réponse...