Mary Mangan, une des victimes irlandaises
En 1912, l'Irlande connaissait sa deuxième grande vague d'immigration forcée - après celle causée par la Grande Famine dans les années 1840. Entre 1830 et 1914, on estime à 5 millions le nombre de migrants irlandais chassés par la faim et la misère (sur une population de 8 millions avant 1840).
De nos jours, l'Irlande ne craint plus de se remémorer la tragique épopée du Titanic -pourtant longtemps perçue comme un échec, et presque une faute nationale.
Belfast (Irlande du Nord), où le Titanic fut construit dans les fameux chantiers navals de la ville, vient d'ouvrir les portes de son tout nouveau musée consacré au paquebot.
Dès les premiers jours, les guichets ont été pris d'assaut et les visiteurs ont souvent dû remettre à plus tard leur visite - le musée étant déjà trop petit pour accueillir tout le monde.
L'Irlande s'y précipite et découvre ce qu'a été le Titanic - avant de devenir une icône pour Hollywood. Le pays se réapproprie l'histoire du paquebot "insubmersible" et commence à comprendre que, peut-être, la responsabilité du naufrage n'était pas seulement due aux malfaçons dont on a souvent accusé les ouvriers irlandais.
Pour clore les cérémonies du naufrage du Titanic sur une note positive, le président de la république irlandaise a rappelé l'histoire du père jésuite Franck Browne, embarqué sur le Titanic à Southampton pour Cobh en Irlande. A bord, une riche famille américaine lui offre le voyage jusqu'à New York. Le religieux demande l'autorisation à sa hiérarchie, qui lui répond par télégramme : "Débarquez de ce bateau". Ce qui lui a certainement sauvé la vie, a conclu le président Higgins.
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