En septembre 2009, trois femmes - dont les noms sont gardés secrets - ont osé défier l'Etat et la société irlandaise sur la question du droit à l'avortement. Un grand pas pour toutes les Irlandaises.
Les avocates des trois femmes comparaissaient en audience spéciale devant les 17 juges européens pour tenter de les convaincre du fait que toutes les trois avaient usé de tous les moyens légaux à leur disposition, avant d'en appeler à la Cour européenne.
Le jugement rendu par la Cour - présidée par le juge français Jean-Paul Costa - aura, à n'en pas douter, un sérieux impact sur la législation irlandaise en matière de droit à l'avortement.
Les trois Irlandaises - qui ne comparaissaient pas physiquement devant la Cour - ont affirmé que leurs droits humains ont été violés par l'Etat irlandais, qui les a obligées à voyager jusqu'en Grande-Bretagne afin de mettre fin à une grossesse qui mettait leur santé physique et mentale en danger.
La loi irlandaise prévoit pourtant le recours exceptionnel à l'avortement thérapeutique dans ces deux cas - après de longues et difficiles luttes des mouvements pro-choice et grâce à l'influence des lois européennes.
Les trois Irlandaises ont affirmé qu'elles ont subi une violation de leurs droits car leurs cas n'entraient pas dans les conditions prévues par la loi. L'une risquait de développer une grossesse extra-utérine, l'autre suivait une chimiothérapie et la dernière craignait ne jamais revoir ces enfants placés en foyer d'accueil si un autre bébé arrivait.
La décision de la Cour européenne est attendue en Irlande avec un mélange d'impatience et de curiosité. Jugement rendu fin 2010.
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