vendredi 21 octobre 2011

Compliments pour l'Irlande

Décidément, les compliments pleuvent sur l'Irlande en ce moment. Alors que le reste de l'euro-zone est en ébullition, les Irlandais reçoivent des félicitations de partout.

En juillet, c'était le FMI et les grandes institutions internationales. Aujourd'hui, c'est l'Union européenne elle-même qui vante les vertus des différents plans d'austérité irlandais.

Pragmatiques, décidés à payer leurs dettes accumulées pendant les années glorieuses du Tigre celtique, les Irlandais commencent à voir la lumière poindre au bout du (long) tunnel.

Les chiffres de la croissance sont meilleurs que ceux annoncés et les grandes compagnies internationales continuent à s'installer sur le sol irlandais.

Multinationales pour ordinateurs ou produits chimiques et pharmaceutiques, Google, Facebook, Intel, Twitter, tous ont opté pour l'Irlande. La langue anglaise d'abord, puis le taux d'imposition sur les société les ont décidé à rester en dépit des difficultés financières et bancaires du pays.

L'Irlande est toujours la tête de pont entre l'Amérique et l'Europe - comme les Irlandais se plaisent à se considérer.

Mais les problèmes de l'Irlande sont loin d'être tous résolus. Et le plus important d'entre eux reste le taux de chômage, qui atteint maintenant un peu plus de 14 % - après avoir flirté avec les 4 % pendant les années fastes. Il faut souligner que le chômage de longue durée, qui avait quasiment disparu de l'île, explose depuis deux ans.

La consommation intérieure est quasiment atone. Les petites entreprises ferment leurs portes les unes après les autres et le marché immobilier est toujours inerte.

L'émigration a repris et les jeunes générations partent sitôt leurs diplômes en poche : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande ou Afrique du Sud sont désormais leur nouvelle porte de sortie. Ce sont 40.000 jeunes Irlandais qui ont quitté le pays en 2010 - sur une population d'à peine 4 millions.

Et maintenant, un problème de plus se pointe à l'horizon : la crise européenne. Et ça, les Irlandais ne savent pas faire. Comment gérer les problèmes intérieurs si  le risque vient de l'extérieur ?

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