mardi 11 octobre 2011

L'Irlande en croissance

Enda Kenny, premier ministre irlandais




Doucement mais sûrement, dans le calme et le pragmatisme, l'Irlande remonte petit à petit la pente. Ce n'est pas pour autant que les Irlandais, peuple sage et réaliste, vont se mettre à hurler leur joie dans les rues et sauter au plafond.

Ils savent que beaucoup reste à faire. Ils savent aussi qu'après la folie des années "Tigre celtique" qui leur colle aux semelles, le mieux qu'ils puissent faire est de rentrer la tête dans les épaules. Et attendre - comme toujours.

Ainsi donc, les statistiques officielles publiées le 22 septembre 2011 nous annoncent l'augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 1,6% au deuxième trimestre, par rapport au premier. Ce qui nous fait une croissance du premier trimestre revue à la hausse de 1,9% (contre 1,3% dans la première estimation).

C'est donc (beaucoup) mieux que la Grèce et le Portugal. Et beaucoup mieux que les autres pays européens qui revoient leur croissance à la baisse.

Le FMI et les marchés ne s'y trompent d'ailleurs pas. En juillet déjà, l'Irlande avait reçu les félicitations du Fonds monétaire international. Et les taux des obligations pour l'Irlande sur dix ans se trouvent désormais autour de 8,5% (contre plus de 13% en juillet).

Des exportations en hausse et le plan d'aide de 85 milliards d'euros conclu avec le FMI et l'Union européenne peuvent expliquer ce rebond prudent de l'économie irlandaise.

Mais les Irlandais préfèrent ne pas crier victoire trop tôt - et se contentent d'une prévision de croissance sur l'ensemble de 2011 très serrée. Le pays reste fragile. En témoignent le marché immobilier toujours gelé et la consommation intérieure quasi-inexistante.











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