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26 avril 2012 : "Nageurs compétents seulement"... |
jeudi 26 avril 2012
mercredi 18 avril 2012
Le Titanic, mémoire des Irlandais
A Cobh (Irlande), dernière escale européenne du Titanic avant les icebergs de l'Atlantique Nord, le président de la république irlandais, Michael D. Higgins, vient de rendre hommage aux victimes naufragées du Titanic.
Dans cette petite ville de la côte irlandaise, 123 émigrants irlandais sont montés à bord du Titanic - tous en 3e classe, au fond du bateau de luxe. Seuls 44 ont survécu au naufrage de la nuit du 14 au 15 avril 1912. On sait que 14 de ces émigrants venaient d'un même village de la côte ouest de l'Irlande. Seulement 3 d'entre eux ont fait leur vie en Amérique. Depuis, tous les ans, leurs familles restées au village se souviennent de leurs noms, gravés sur une stèle.
Mary Mangan, une des victimes irlandaises
En 1912, l'Irlande connaissait sa deuxième grande vague d'immigration forcée - après celle causée par la Grande Famine dans les années 1840. Entre 1830 et 1914, on estime à 5 millions le nombre de migrants irlandais chassés par la faim et la misère (sur une population de 8 millions avant 1840).
De nos jours, l'Irlande ne craint plus de se remémorer la tragique épopée du Titanic -pourtant longtemps perçue comme un échec, et presque une faute nationale.

Belfast (Irlande du Nord), où le Titanic fut construit dans les fameux chantiers navals de la ville, vient d'ouvrir les portes de son tout nouveau musée consacré au paquebot.
Dès les premiers jours, les guichets ont été pris d'assaut et les visiteurs ont souvent dû remettre à plus tard leur visite - le musée étant déjà trop petit pour accueillir tout le monde.
L'Irlande s'y précipite et découvre ce qu'a été le Titanic - avant de devenir une icône pour Hollywood. Le pays se réapproprie l'histoire du paquebot "insubmersible" et commence à comprendre que, peut-être, la responsabilité du naufrage n'était pas seulement due aux malfaçons dont on a souvent accusé les ouvriers irlandais.
Pour clore les cérémonies du naufrage du Titanic sur une note positive, le président de la république irlandaise a rappelé l'histoire du père jésuite Franck Browne, embarqué sur le Titanic à Southampton pour Cobh en Irlande. A bord, une riche famille américaine lui offre le voyage jusqu'à New York. Le religieux demande l'autorisation à sa hiérarchie, qui lui répond par télégramme : "Débarquez de ce bateau". Ce qui lui a certainement sauvé la vie, a conclu le président Higgins.
Mary Mangan, une des victimes irlandaises
En 1912, l'Irlande connaissait sa deuxième grande vague d'immigration forcée - après celle causée par la Grande Famine dans les années 1840. Entre 1830 et 1914, on estime à 5 millions le nombre de migrants irlandais chassés par la faim et la misère (sur une population de 8 millions avant 1840).
De nos jours, l'Irlande ne craint plus de se remémorer la tragique épopée du Titanic -pourtant longtemps perçue comme un échec, et presque une faute nationale.

Belfast (Irlande du Nord), où le Titanic fut construit dans les fameux chantiers navals de la ville, vient d'ouvrir les portes de son tout nouveau musée consacré au paquebot.
Dès les premiers jours, les guichets ont été pris d'assaut et les visiteurs ont souvent dû remettre à plus tard leur visite - le musée étant déjà trop petit pour accueillir tout le monde.
L'Irlande s'y précipite et découvre ce qu'a été le Titanic - avant de devenir une icône pour Hollywood. Le pays se réapproprie l'histoire du paquebot "insubmersible" et commence à comprendre que, peut-être, la responsabilité du naufrage n'était pas seulement due aux malfaçons dont on a souvent accusé les ouvriers irlandais.
Pour clore les cérémonies du naufrage du Titanic sur une note positive, le président de la république irlandaise a rappelé l'histoire du père jésuite Franck Browne, embarqué sur le Titanic à Southampton pour Cobh en Irlande. A bord, une riche famille américaine lui offre le voyage jusqu'à New York. Le religieux demande l'autorisation à sa hiérarchie, qui lui répond par télégramme : "Débarquez de ce bateau". Ce qui lui a certainement sauvé la vie, a conclu le président Higgins.
mercredi 4 avril 2012
Les nouveaux émigrés (vus par le photographe David Monahan)
Avec son projet Leaving Dublin, le photographe dublinois David Monahan a voulu capturer les derniers moments au pays des nouveaux émigrés - ainsi que de quelques quadragénaires contraints à l'exil pour la seconde fois.
Sur quelque dix-neuf mois, il a ainsi pris 58 photos d'émigrants sur le départ.
(Merci Marina)
vendredi 16 mars 2012
Ethylotest : la crainte des touristes irlandais
Le Irish Times, daté d'aujourd'hui, prévient déjà les futurs touristes irlandais qui auraient l'étrange idée de prendre la voiture pour passer leurs vacances d'été en France : l'éthylotest est désormais obligatoire chez les Français.
Coup de massue au pays des buveurs de Guinness jusqu'à pas d'heure et des habitués du morning after.
Le journal en profite pour rappeler aux conducteurs irlandais qu'ils doivent aussi s'équiper d'une veste fluorescente, d'un triangle et de deux ampoules de rechange.
Et pour ceux qui auraient éventuellement l'idée de se dispenser de cette obligation, le journal rappelle que la police française (et les gendarmes) n'a rien à voir avec la Garda (police) irlandaise.
Coup de massue au pays des buveurs de Guinness jusqu'à pas d'heure et des habitués du morning after.
Le journal en profite pour rappeler aux conducteurs irlandais qu'ils doivent aussi s'équiper d'une veste fluorescente, d'un triangle et de deux ampoules de rechange.
Et pour ceux qui auraient éventuellement l'idée de se dispenser de cette obligation, le journal rappelle que la police française (et les gendarmes) n'a rien à voir avec la Garda (police) irlandaise.
Policière irlandaise
Selon le directeur de l'Association des conducteurs automobiles irlandais, "la police française est bien connue pour être antipathique, et les touristes la trouve sans pité". Il ajoute : "Quiconque a déjà connu l'expérience d'être arrêté sur la route, en Irlande, par un Gardai (policier irlandais) aura un choc si il/elle s'attend au même niveau de courtoisie en France. Et l'amende de 17 € pourrait bien être la dernière de vos inquiétudes".
Gendarmes français
Et le Irish Times de commenter : "Même si l'amende de 17 € est relativement peu importante, l'expérience de se retrouver entre les mains de la police française pourrait être pire que les dommages causés à votre porte-monnaie."
Police de la route française
Le journal termine : "Même si vous avez un ethylotest usagé dans votre voiture, cela ne modifiera en rien l'attitude inquisitrice d'un officier de police français."
Gardai irlandais
On peut également ajouter que les policiers irlandais ne sont pas armés, à l'égal de leur confrères britanniques. Et que tout Irlandais se retrouvant devant un policier français, portant fièrement son arme à la ceinture, éprouve un choc qu'il n'avait pas ressenti depuis les temps de la colonisation anglaise.
mercredi 7 mars 2012
Référendum irlandais (again)
Les Irlandais ont encore frappé ! Ils auront leur référendum sur le Pacte budgétaire fiscal d'ici juin. Et déjà, des inquiétudes se font jour au sein des "marchés", des pro-Européens et des agences de notation. Les taux à dix ans de la dette irlandaise sont déjà repartis à la hausse depuis l'annonce du référendum.
Et si le peuple irlandais allait voter "non" (encore une fois) à la question posée ?
Et si le peuple irlandais allait voter "non" (encore une fois) à la question posée ?
Photo AFP
D'ailleurs, toute la question est de savoir... quelle sera, et comment sera posée, la question. Car les sujets de discorde ne manquent pas : taxes sur les maisons (inexistantes jusqu'alors), taxes sur l'eau (gratuite en Irlande), taxes sur les fosses septiques (pour répondre aux normes européennes), austérité (imposée par l'Union européenne), etc.
L'enjeu est de taille pour le gouvernement et l'Etat irlandais. Car si le "non" l'emporte, il y a fort à parier que l'Irlande se retrouvera mise à l'écart de tout fonds de secours européen - en particulier du futur Mécanisme de stabilité européenne.
L'Allemagne a déjà prévenu les Irlandais : l'Irlande a le droit de choisir en toute souveraineté... mais en cas de rejet du Pacte, ne devra pas compter sur l'aide européenne, à l'avenir.
Comme l'écrit un lecteur dans le Irish Times, le mieux serait d'organiser un référendum en deux volets. Ainsi, sur un même bulletin de vote, le peuple irlandais pourrait choisir de 1) rejeter le Pacte fiscal puis 2) d'accepter le Pacte fiscal. On éviterait ainsi des dépenses iutiles en papiers, organisation et temps perdu.
lundi 27 février 2012
L'eau fluorée de la verte Irlande
Qui n'a jamais rêvé de l'eau pure et claire des lacs et sources d'Irlande, creusant son sillon au sein de vertes étendues peuplées de moutons blancs à têtes noires ? Cette eau irlandaise, cette uisce (prononcez whishke) utilisée pour produire les plus tourbés et les plus fins des whiskies irlandais ?
Il faut oublier. Car, l'eau d'Irlande n'est plus ce qu'elle était. Depuis 1957, l'eau du robinet irlandais est désormais aromatisée au fluorure. Plus de 71% de la population est ainsi contrainte de boire et d'utiliser une eau contenant du fluorure dans le cadre d'une campagne de prévention générale des caries dentaires.
Alors que, dès les années 1970, de nombreux pays européens ont abandonné l'idée d'une fluoruration de l'eau du robinet (dont l'Allemagne, la Scandinavie et la France), l'Irlande s'accroche toujours à l'idée des bienfaits du fluor sur les dents des Irlandais. C'est même le seul pays en Europe à toujours pratiquer, en 2012, la fluoruration systématique de son eau courante.
Pourtant, des voix se font entendre pour dénoncer comme ce qui est de plus en plus perçu comme une atteinte à l'intégrité physique. Une campagne nationale anti-fluorure se met en place et tente d'alerter la population sur les dangers, sur la santé et sur l'environnement, d'une eau courante au fluorure.
Différentes études médicales américaines et européennes ont déjà démontré l'impact du fluorure sur la santé humaine : risques de désordres thyroidiens, atteinte de l'émail dentaire, ostéoporose - et même risques accrus, à long terme, de cancers.
La situation pourrait bien changer sous la pression de plusieurs associations de consommateurs en colère et de quelques conseils locaux dont les représentants commencent à se poser de sérieuses questions sur le bien-fondé d'une telle politique de santé. D'autant que depuis peu, certains dentistes irlandais osent briser le silence et remettent timidement en cause les bienfaits supposés d'une fluoruration forcée de la population.
Le gouvernement irlandais les entendra-t-il ? Ou préfèrera-t-il écouter l'appel que lui a lancé un psychiatre, lors d'un forum en décembre 2011 sur la "Dépression dans l'Irlande rurale", d'ajouter des sels de lithium dans l'eau du robinet afin d'"abaisser le taux de dépression et de suicide en Irlande" ?
Il faut oublier. Car, l'eau d'Irlande n'est plus ce qu'elle était. Depuis 1957, l'eau du robinet irlandais est désormais aromatisée au fluorure. Plus de 71% de la population est ainsi contrainte de boire et d'utiliser une eau contenant du fluorure dans le cadre d'une campagne de prévention générale des caries dentaires.
Alors que, dès les années 1970, de nombreux pays européens ont abandonné l'idée d'une fluoruration de l'eau du robinet (dont l'Allemagne, la Scandinavie et la France), l'Irlande s'accroche toujours à l'idée des bienfaits du fluor sur les dents des Irlandais. C'est même le seul pays en Europe à toujours pratiquer, en 2012, la fluoruration systématique de son eau courante.
Pourtant, des voix se font entendre pour dénoncer comme ce qui est de plus en plus perçu comme une atteinte à l'intégrité physique. Une campagne nationale anti-fluorure se met en place et tente d'alerter la population sur les dangers, sur la santé et sur l'environnement, d'une eau courante au fluorure.
Différentes études médicales américaines et européennes ont déjà démontré l'impact du fluorure sur la santé humaine : risques de désordres thyroidiens, atteinte de l'émail dentaire, ostéoporose - et même risques accrus, à long terme, de cancers.
La situation pourrait bien changer sous la pression de plusieurs associations de consommateurs en colère et de quelques conseils locaux dont les représentants commencent à se poser de sérieuses questions sur le bien-fondé d'une telle politique de santé. D'autant que depuis peu, certains dentistes irlandais osent briser le silence et remettent timidement en cause les bienfaits supposés d'une fluoruration forcée de la population.
Le gouvernement irlandais les entendra-t-il ? Ou préfèrera-t-il écouter l'appel que lui a lancé un psychiatre, lors d'un forum en décembre 2011 sur la "Dépression dans l'Irlande rurale", d'ajouter des sels de lithium dans l'eau du robinet afin d'"abaisser le taux de dépression et de suicide en Irlande" ?
mardi 7 février 2012
Communion et récession
En pleine crise économique et financière, l'Irlande doit aussi faire face à une crise plus "spirituelle". La grande question du jour se porte maintenant sur un point important de la vie irlandaise : la communion.
Alors que les Irlandais subissent coupes budgétaires (éducation, santé), hausse des impôts et augmentation du coût de leur assurance-santé privée, l'Etat irlandais doit-il ou non continuer à distribuer 3, 4 millions d'euros tous les ans en allocations "Communion" ?
Certains crient au scandale et demandent la séparation immédiate de l'Etat et de l'Eglise. D'autres tempèrent et rappellent que la religion catholique est toujours grandement majoritaire dans le pays.
Il faut préciser que le jour de la première communion et de confirmation est considéré en Irlande comme LE big day de l'enfance irlandaise. Une quasi-répétition de l'autre : le mariage (pour lequel les jeunes couples n'hésitent pas à s'endetter sur plusieurs années).
Certains parents n'ont d'autre choix que d'emprunter la somme nécessaire pour couvrir les frais de robes et de banquets. A tel point que les évêques irlandais eux-même s'inquiètent de la sur-enchère qui entourent la communion et rappellent qu'il s'agit avant tout d'une cérémonie religieuse et d'une étape dans la vie spirituelle de l'enfant. Ils demandent aux parents de faire preuve de plus de mesure dans les célébrations privées qui entourent le rite religieux.
Certaines familles ont ainsi pu recevoir jusqu'à 300 euros de l'Etat pour couvrir les frais de ce grand jour.En moyenne, l'aide sociale a versé environ 242 euros à quelque 14.000 familles l'an passé.
En raison des mesures d'austérité imposées, le gouvernement irlandais vient de décider que le budget "communion" subira lui aussi des coupes claires : l'allocation moyenne passera donc dorénavant à 110 euros par enfant. Personne au gouvernement n'a envisagé sa suppression.
Communion en famille - Irlande
Certains crient au scandale et demandent la séparation immédiate de l'Etat et de l'Eglise. D'autres tempèrent et rappellent que la religion catholique est toujours grandement majoritaire dans le pays.
Communiante - Traveller
Certains parents n'ont d'autre choix que d'emprunter la somme nécessaire pour couvrir les frais de robes et de banquets. A tel point que les évêques irlandais eux-même s'inquiètent de la sur-enchère qui entourent la communion et rappellent qu'il s'agit avant tout d'une cérémonie religieuse et d'une étape dans la vie spirituelle de l'enfant. Ils demandent aux parents de faire preuve de plus de mesure dans les célébrations privées qui entourent le rite religieux.
Robes de communion - Irlande
En raison des mesures d'austérité imposées, le gouvernement irlandais vient de décider que le budget "communion" subira lui aussi des coupes claires : l'allocation moyenne passera donc dorénavant à 110 euros par enfant. Personne au gouvernement n'a envisagé sa suppression.
Voile de communion - Irlande
jeudi 2 février 2012
L'Irlandais

Le ministère des affaires étrangères du Canada recommande aux volontaires à l'expatriation vers l'Irlande de bien (re)connaître son Irlandais avant de s'embarquer pour l'aventure.
Il définit ainsi quelques points importants visant à une meilleure intégration dans un pays qu'il est parfois (souvent) difficile de décrypter de prime abord.
- Contact et conversation : ne vous attendez pas à de grands "hello !" ou de grosses bises déposées avec fracas sur la joue. Non, l'Irlandais est discret et ne vous saluera que d'un coup de menton sec ou (si vous êtes chanceux) d'un rapide clin d'oeil (qu'il faut vite attraper au vol).
L'Irlandais ne vous parlera ni de politique, ni de religion et encore moins du droit à l'avortement ou au divorce. Mais il vous parlera bien volontiers du climat irlandais, du dernier match de foot et utilisera son arme préférée : l'humour irlandais. Un humour qui peut parfois friser la taquinerie voire l'insulte. Mais il faut souligner que l'Irlandais utilise très souvent cet "humour" très particulier contre lui-même.
Tout cela reste très courtois (malgré des apparences souvent rudes pour des esprits latins) et amical. Et surtout, surtout : restez vous même, simple et modeste. L'Irlandais a horreur, par dessus tout, de l'arrogance (surtout française !) et de la condescendance. Et puis, quand même... évitez de parler de la visite de la reine d'Angleterre !
- Femmes, religion et éthnicité: Le rôle des femmes en Irlande est définie par la Constitution irlandaise de 1937 : elles doivent rester à la maison. C'est clair, c'est net. Pour cela, l'Etat irlandais leur verse une allocation mensuelle dès leur premier enfant. Jusqu'à l'accession de l'Irlande à la Communauté européenne (en 1973), les femmes fonctionnaires qui se mariaient (99% des femmes) devaient quitter leur poste de la fonction publique.
De nos jours, le manque de crèches, l'absence d'écoles maternelles et une taxation du couple discriminatoire obligent quasiment la grande majorité des femmes à ne pas travailler à l'extérieur de la maison.
La religion pèse toujours d'un grand poids sur la société irlandaise - même si son influence tend à baisser depuis les scandales de pédophilie au sein du clergé, révélés ces dernières années. L'assistance à la messe du dimanche frôle toujours les 60% en Irlande (contre 30% en moyenne dans les autres pays européens). Les écoles catholiques représentent encore 98% des écoles nationales du pays. Et tous les soirs, à 18h pétantes, l'Angélus se fait entendre à la radio et à la télévision nationales.
Photo tirée du film : Le Jour se Lève
Longtemps, les problèmes liés à ce qu'on appelle ici l'éthnicité visaient avant tout la communauté des Travellers - ces gens du voyage d'origine irlandaise qui parcourent le pays. Depuis, le Tigre celtique est passé par là amenant avec lui des milliers de migrants d'origine polonaise, russe, lettone et africaine. Tous ont apporté avec eux leur langue, leur religion et leur culture. Avec la crise, le légendaire "accueil irlandais" est mis à l'épreuve et, de ci de là, on peut sentir quelques crispations qu'il ne faudrait pas voir se généraliser.
- Au travail : Il est courant d'appeler un supérieur hiérarchique par son prénom - mais il faut savoir le faire à bon escient. Attendez-vous également à être invité à prendre une pint au pub du coin, après le travail - parfois avec vos chefs. Dans ce cas, restez discret et modeste et, surtout, n'oubliez pas de payer votre tournée. Sur le lieu du travail lui-même, gardez bien à l'esprit qu'un Irlandais ne vous dira jamais "non" (ni "oui", d'ailleurs). Restez attentif aux nuances. Tout est fait de nuances en Irlande. Si vous entendez "We'll see" en réponse à l'une de vos questions... attendez et voyez (mais soyez sûr que vous pouvez déjà traduire par "non").
Alors, good luck ! Et gardez votre sens de l'orientation (vous en aurez besoin en Irlande...) :
mercredi 1 février 2012
La neige et les moutons (irlandais)
Photo Irish Times
Les moutons du Donegal en sont tout retournés...
jeudi 26 janvier 2012
Occupy Irlande (suite)
La colère couve en Irlande. Elle éclate même dans les rues de Dublin où des manifestants proches du groupe Occupy Ireland se sont enchaînés depuis plusieurs jours aux grilles du ministère des finances et en bloquent l'accès.
La manifestation fait suite à l'annonce-choc du gouvernement irlandais affirmant que l'Etat irlandais n'avait "pas d'autre choix que de payer 1,25 milliard d'euros aux porteurs d'obligations" de l'ancienne banque Anglo-Irish - si le pays voulait sauver la réputation de son système bancaire et revenir le plus tôt possible sur les marchés d'obligations.
La banque par laquelle le scandale est arrivé en Irlande est l'une des principales causes du désastre financier dans lequel le pays se retrouve embourbé depuis 2008.
Spécialisée dans les prêts immobiliers durant le Tigre celtique, elle s'est retrouvée sérieusement exposée aux créances toxiques et n'a pas résisté à l'éclatement de la bulle immobilière survenue en Irlande dès 2008.
L'Etat irlandais a déjà injecté plus de 46 milliards d'euros (dont 30 milliards pour l'Anglo-Irish Bank) pour voler au secours des banques irlandaises - pour un produit intérieur brut (PIB) de quelque 160 milliards d'euros. Certains spécialistes avancent que l'Irlande aura encore besoin d'injecter quelque 50 milliards d'euros dans son système bancaire pour sortir de la crise.
Le peuple irlandais garde (pour l'instant) son calme légendaire. Pourtant, ça et là, quelques signes de mécontentement se font jour. Le mouvement Occupy Ireland en est le plus visible - surtout animé par des étudiants et quelques jeunes employés. On est encore (très) loin d'une révolution - mais les choses changent doucement.
La manifestation fait suite à l'annonce-choc du gouvernement irlandais affirmant que l'Etat irlandais n'avait "pas d'autre choix que de payer 1,25 milliard d'euros aux porteurs d'obligations" de l'ancienne banque Anglo-Irish - si le pays voulait sauver la réputation de son système bancaire et revenir le plus tôt possible sur les marchés d'obligations.
La banque par laquelle le scandale est arrivé en Irlande est l'une des principales causes du désastre financier dans lequel le pays se retrouve embourbé depuis 2008.
Spécialisée dans les prêts immobiliers durant le Tigre celtique, elle s'est retrouvée sérieusement exposée aux créances toxiques et n'a pas résisté à l'éclatement de la bulle immobilière survenue en Irlande dès 2008.
L'Etat irlandais a déjà injecté plus de 46 milliards d'euros (dont 30 milliards pour l'Anglo-Irish Bank) pour voler au secours des banques irlandaises - pour un produit intérieur brut (PIB) de quelque 160 milliards d'euros. Certains spécialistes avancent que l'Irlande aura encore besoin d'injecter quelque 50 milliards d'euros dans son système bancaire pour sortir de la crise.
Le peuple irlandais garde (pour l'instant) son calme légendaire. Pourtant, ça et là, quelques signes de mécontentement se font jour. Le mouvement Occupy Ireland en est le plus visible - surtout animé par des étudiants et quelques jeunes employés. On est encore (très) loin d'une révolution - mais les choses changent doucement.
mercredi 25 janvier 2012
Soleil et aurore boréale irlandaise
L'éruption solaire actuelle ne nous envoie pas seulement des protons à volonté et des tempêtes de premier ordre mais peut aussi nous donner à voir un merveilleux spectacle, loin des tourmentes économico-financières que traverse en ce moment l'Irlande.
Ce cliché a été pris lundi soir dans le Donegal, dans le nord de l'Irlande : une magnifique aurore boréale, toute de vert vêtue, provoquée par la colère solaire.
lundi 16 janvier 2012
Occupy Ireland
Liam Mac an Bhaird, leader du mouvement
Leur but est d'occuper les maisons et appartements laissés vides par la crise et désormais propriété de la NAMA - la banque de défaisance de l'Etat irlandais qui rachète (avec l'argent des contribuables) des milliers de biens abandonnés par les investisseurs, après l'explosion de la bulle immobilière en Irlande.
Le leader du mouvement, Liam Mac an Bhaird, explique vouloir occuper le plus grand nombre possible de ces fameux "quartiers fantômes" (ghost estates) qui ont poussé comme des champignons à travers l'Irlande, pendant les années fastes. Il existerait 400.000 biens immobiliers inoccupés en Irlande, et désormais sans aucune valeur - ce qui ajoute encore à la crise immobilière que traverse le pays.
Liam Mac an Bhaird veut amener le mouvement Occupy à le rejoindre dans sa croisade. Pour lui, il faut s'emparer des bâtiments rachetés par la NAMA, avec l'argent du peuple irlandais, et dénoncer le scandale du renflouement par l'Etat irlandais des banques qui ont prêté des milliards d'euros aux spéculateurs immobiliers, durant le Tigre celtique.
Selon lui, la colère gronde en Irlande. Il affirme voir les classes moyennes venir le soutenir dans son action - classes moyennes qui paient actuellement, via les multiples budgets d'austérité, pour la cupidité des banques et des promoteurs immobiliers.
Le groupe de Mac an Bhaird prévoit une action d'ampleur prochainement afin de mettre les autorités à l'épreuve : occuper un important immeuble au centre de Dublin, récemment racheté par la NAMA.
jeudi 12 janvier 2012
A la recherche d'une identité perdue
Le Irish Times fait de son mieux pour rassurer les Irlandais sur leur identité et, surtout, sur l'image qu'ils renvoient au reste du monde.
En l'espace de quelques jours, le journal a publié des articles résumant les dernières éditions des deux guides touristiques les plus lus au monde : Le Guide du Routard et Lonely Planet.
Le peuple irlandais qui, naguère, se plaisait à se voir comme l'éternelle victime d'un système colonial injuste et, à juste titre, en bien-aimé du reste de la planète, souffre désormais d'un manque d'estime de soi - et même d'un fort sentiment de culpabilité. Ce qui se traduit dans la vie de tous les jours par une attitude plutôt rugueuse, qui peut même aller jusqu'à une certaine agressivité.
Les deux guides touristiques, qui touchent à eux deux une grande partie du monde anglophone et francophone, appuient là où ça fait mal.
Le Lonely Planet souligne que la réputation d'amabilité des Irlandais cache surtout un "grand désir de parler" et que le manque d'estime de soi est leur "secret sombre".
Pour le guide anglophone, s'il est peut-être simpliste d'affirmer que les Irlandais sont habitués aux coups durs en raison de leur Histoire, il faut bien avouer qu'il y a une grande part de vérité dans cette affirmation.
Lonely Planet décrit les Irlandais comme étant d'essence "fataliste et pessimiste" et que c'est la raison pour laquelle ils ne sont pas descendus dans la rue pour protester contre les mesures d'austérité dues à la crise économique traversée par le pays - comme l'ont fait, par exemple, les Grecs. Et quiconque connaît bien les Irlandais ne peut qu'approuver cette affirmation.
Le Guide du Routard, quant à lui, aborde bien la crise économique et financière qui frappe durement le pays, mais insiste surtout sur le fait que les Irlandais ont déjà oublié la "main" de Thierry Henry, que tout est pardonné, oublié - et que le touriste français peut, sans crainte, revenir braver le climat irlandais.
En l'espace de quelques jours, le journal a publié des articles résumant les dernières éditions des deux guides touristiques les plus lus au monde : Le Guide du Routard et Lonely Planet.
Le peuple irlandais qui, naguère, se plaisait à se voir comme l'éternelle victime d'un système colonial injuste et, à juste titre, en bien-aimé du reste de la planète, souffre désormais d'un manque d'estime de soi - et même d'un fort sentiment de culpabilité. Ce qui se traduit dans la vie de tous les jours par une attitude plutôt rugueuse, qui peut même aller jusqu'à une certaine agressivité.
Les deux guides touristiques, qui touchent à eux deux une grande partie du monde anglophone et francophone, appuient là où ça fait mal.
Le Lonely Planet souligne que la réputation d'amabilité des Irlandais cache surtout un "grand désir de parler" et que le manque d'estime de soi est leur "secret sombre".
Pour le guide anglophone, s'il est peut-être simpliste d'affirmer que les Irlandais sont habitués aux coups durs en raison de leur Histoire, il faut bien avouer qu'il y a une grande part de vérité dans cette affirmation.
Lonely Planet décrit les Irlandais comme étant d'essence "fataliste et pessimiste" et que c'est la raison pour laquelle ils ne sont pas descendus dans la rue pour protester contre les mesures d'austérité dues à la crise économique traversée par le pays - comme l'ont fait, par exemple, les Grecs. Et quiconque connaît bien les Irlandais ne peut qu'approuver cette affirmation.
Le Guide du Routard, quant à lui, aborde bien la crise économique et financière qui frappe durement le pays, mais insiste surtout sur le fait que les Irlandais ont déjà oublié la "main" de Thierry Henry, que tout est pardonné, oublié - et que le touriste français peut, sans crainte, revenir braver le climat irlandais.
lundi 9 janvier 2012
La fête est finie
La fête est finie. Le Christmas irlandais n'a jamais été aussi triste et le Happy New Year n'a jamais sonné aussi faux que cette année.
Pour couronner le tout, la Irish League of Credit Unions (pas besoin de traduire le nom) vient de publier une étude sur les ménages irlandais, en ce début de 2012. Et ce qu'elle annonce, tout le monde le savait déjà : les familles irlandaises ont de plus en plus de mal à payer leurs factures, chaque mois.
Le énième budget d'austérité présenté en décembre n'a fait qu'accentuer la tendance. Et on prévoit dès maintenant que le prochain budget (d'austérité) aura des répercussions encore plus dures pour les ménages, l'an prochain.
Ainsi, l'étude montre que plus d'un ménage sur deux rencontre d'énormes difficultés pour payer toutes les factures à temps. Un tiers des personnes interrogées (sur un panel de 1000) déclare penser à abandonner l'assurance-santé privée (indispensable en Irlande pour être remboursé de ses frais médicaux), l'année prochaine, si le budget se montre encore plus dur.
Par ailleurs, 70% des sondés déclarent ne plus avoir assez d'argent pour penser à épargner. Et 86% affirment ne plus avoir le pouvoir d'achat nécessaire pour relancer la consommation intérieure - après avoir payé taxes, gaz, électricité et autres charges, toujours en augmentation.
Il faut rappeler que les Irlandais ont déjà subi plusieurs baisses de salaires - et que leurs prêts immobiliers faramineux, eux, n'ont pas été réduits. Ils se retrouvent donc à payer plus de taxes, d'impôts et de charges à l'Etat irlandais (qui a aidé les banques au bord de la faillite) et à rembourser des mensualités monstrueuses à ces mêmes banques, pour des maisons qui ont parfois perdu jusqu'à 40% de leur valeur.
Sur ce, bonne année !
Pour couronner le tout, la Irish League of Credit Unions (pas besoin de traduire le nom) vient de publier une étude sur les ménages irlandais, en ce début de 2012. Et ce qu'elle annonce, tout le monde le savait déjà : les familles irlandaises ont de plus en plus de mal à payer leurs factures, chaque mois.
Le énième budget d'austérité présenté en décembre n'a fait qu'accentuer la tendance. Et on prévoit dès maintenant que le prochain budget (d'austérité) aura des répercussions encore plus dures pour les ménages, l'an prochain.
Ainsi, l'étude montre que plus d'un ménage sur deux rencontre d'énormes difficultés pour payer toutes les factures à temps. Un tiers des personnes interrogées (sur un panel de 1000) déclare penser à abandonner l'assurance-santé privée (indispensable en Irlande pour être remboursé de ses frais médicaux), l'année prochaine, si le budget se montre encore plus dur.
Par ailleurs, 70% des sondés déclarent ne plus avoir assez d'argent pour penser à épargner. Et 86% affirment ne plus avoir le pouvoir d'achat nécessaire pour relancer la consommation intérieure - après avoir payé taxes, gaz, électricité et autres charges, toujours en augmentation.
Il faut rappeler que les Irlandais ont déjà subi plusieurs baisses de salaires - et que leurs prêts immobiliers faramineux, eux, n'ont pas été réduits. Ils se retrouvent donc à payer plus de taxes, d'impôts et de charges à l'Etat irlandais (qui a aidé les banques au bord de la faillite) et à rembourser des mensualités monstrueuses à ces mêmes banques, pour des maisons qui ont parfois perdu jusqu'à 40% de leur valeur.
Sur ce, bonne année !
mercredi 14 décembre 2011
L'Irlande à l'heure allemande
Cette vidéo fait le tour des réseaux sociaux irlandais. Elle pastiche l'intervention télévisée du Premier ministre irlandais, Edna Kenny, qui s'est adressé à la nation irlandaise, la semaine dernière.
Evénement rarissime en Irlande : écouté par la majorité du pays, le Premier ministre a dû annoncer de nouvelles mesures d'austérité et expliquer pourquoi il était nécessaire de réformer le pays.
La vidéo tourne en boucle, en ce moment, en Irlande. Elle laisse entendre ce que beaucoup pensent tout bas ici : le gouvernement irlandais n'a d'autre choix que de suivre des directives dictées par une voix à fort accent allemand...
La vidéo se termine sur une envolée patriotique, en appelant aux grands révolutionnaires irlandais du début du 20e siècle (Michael Collins, entre autres)...
En anglais (et en allemand...)
mardi 13 décembre 2011
Un conte irlandais
C'est un véritable conte de noel que relate le Irish Times dans son édition d'hier. L'histoire de deux fantômes irlandais, qui apparaissent soudain, dans une exposition de photos du Jardin du Luxembourg, à Paris.
L'histoire remonte à 1991, lorsque Olivier Martel, le photographe exposé l'été dernier aux grilles du Luxembourg, prend en photo deux vieilles dames à l'Abbey Theatre de Dublin. Sous l'oeil attentif du poète irlandais WB Yeats, elles sont en pleine conversation. Elles ne remarquent absolument pas le photographe français. Juste le temps d'un entracte.
Lorsque le célèbre architecte dublinois, Allen Smith, se retrouve face à ce portrait, alors qu'il rend visite à ses petits-enfants à Paris, il éprouve une telle émotion qu'il en pleure sous le choc. C'est qu'il vient de voir deux fantômes surgis du passé : sa mère et sa tante, toutes deux décédées depuis.
Olivier Martel se souvient avoir pris la photo de ces deux dames respectables, parlant entre elles, avec WB Yeats comme témoin. Il explique ne pas les avoir interrompu, pour garder la magie du moment. Lorsqu'on lui a demandé de faire une compilation de ses photos de femmes à travers le monde, et de les rassembler sous le titre "Femmes éternelles", il a immédiatement pensé à elles.
Et c'est ainsi que l'architecte dublinois et grand promoteur de jazz en Irlande, Allen Smith, a pu revoir sa mère, le temps d'une exposition, bien vivante, entre une procession de Bretonnes aux coiffes de dentelles et des jumelles américaines réunies en convention.
A Terrible Beauty is Born...
mardi 6 décembre 2011
Ballymun Lullaby, le film
Dublin a son "quartier nord", comme Paris a ses "quartiers". Et dans le quartier nord de Dublin, il y a Ballymun.
Construit dans les années 1970, l'endroit est surtout connu pour ses barres de béton, ses logements sociaux, sa misère humaine et sa mauvaise réputation.
D'après le recensement de 2006, ils sont un peu plus de 22.000 à y habiter. Les tours les plus mal en point sont parfois détruites à grand renfort d'explosifs. Le trafic de drogue y fait figure de commerce équitable. Et les bébés y poussent, tant bien que mal.
Et c'est dans ce quartier, où le désespoir le dispute à la violence, qu'un enseignant habité par la foi a décidé, il y a une quinzaine d'années, d'y enseigner gratuitement... la musique.
Une idée révolutionnaire dans un pays où les écoles de musique municipales n'existent pas - et où 1 heure de solfège ou d'instrument coûte 20 euros aux parents (qui peuvent aussi choisir le forfait de 5 semaines pour seulement 60 euros)...
A Ballymun, on ne fait pas n'importe quelle musique, non : la grande, la vraie. Grâce à Ron Cooney, les jeunes de Ballymun ont intégré un autre monde - où la beauté peut faire entendre sa petite voix et, peut-être, arriver à faire reculer la fatalité.
Un jeune réalisateur irlandais, Franck Berry, vient de tourner un film-documentaire sur cette incroyable expérience humaine. Le film sortira dans les cinémas de Dublin, à partir du 16 décembre.
Il a déjà reçu de nombreuses récompenses. Et le très sérieux Irish Times lui a même décerné un sobre "excellent" dans ses colonnes "cinéma".
dimanche 4 décembre 2011
Le Budget 2012 pour l'Irlande au Bundestag
La nouvelle a fait le tour des médias irlandais et britanniques dès la mi-novembre : le Budget pour 2012 de la république d'Irlande a d'abord été donné à lire au Parlement allemand avant d'être soumis aux députés irlandais.
La bombe a été lancée par le très sérieux quotidien national The Irish Times puis rapidement relayée par RTE, la radio-télévision nationale, le Financial Times et la BBC.
Le Budget pour 2012 doit être présenté au Parlement irlandais le 6 décembre et devrait présenter les nouvelles mesures d'austérité prévues par le plan d'aide FMI-UE pour économiser 3, 8 milliards d'euros sur l'année 2012 et 3, 5 milliards d'euros sur 2013. Le Budget devrait également prévoir une hausse de la TVA (21% actuellement) pouvant aller jusqu'à 23%.
Le Irish Times précise qu'un document portant sur la hausse de la TVA a bien été soumis à la Commission des finances du Parlement allemand afin d'y être approuvé.
Le Premier ministre irlandais a répondu aux médias en affirmant "n'avoir aucune idée" sur la façon dont le document s'est retrouvé au Parlement allemand. On avance même l'idée d'une "fuite" dans l'entourage gouvernemental. Les officiels tentent de calmer tout le monde en précisant qu'il ne s'agissait de toute façon que d'un projet.
Tout cela n'est certainement pas fait pour rassurer les Irlandais au sujet de la souveraineté de l'Etat irlandais.
vendredi 2 décembre 2011
Astérix en Irlande
Le tournage en Irlande du film Astérix au service de sa majesté ... avec les moucherons irlandais en guest stars !
Obélix-Depardieu s'en tire plutôt bien :
Obélix-Depardieu s'en tire plutôt bien :
mercredi 30 novembre 2011
Crise et profits (pour certains)
Un article du journaliste irlandais John Waters, paru dans le Irish Times du 29 novembre, pointe du doigt les incohérences de la crise actuelle. Le journaliste se pose même la question de savoir s'il existe bien encore, en Irlande, la notion collective de "pays" et de "société".
Il se base sur une publicité récente pour une compagnie en ligne, spécialisée dans les investissements juteux : "L'euro est peut-être au bord de l'implosion mais pas vos profits." On pouvait encore voir cette publicité, il y a quelques jours, sur le site Internet du Irish Times lui-même - en face des articles sur les difficultés des ménage irlandais ou la hausse spectaculaire du chômage chez les hommes de 25-45 ans.
Ainsi, comme le souligne John Waters, la désastre économique et social que vit actuellement l'Irlande n'empêche en rien les affaires de tourner - et de promettre de juteux bénéfices aux petits malins qui sauront en tirer profit avant les autres.
Editos, courriers des lecteurs, reportages : tout est fait par les médias pour rappeler le naufrage irlandais. Pourtant, dans ces mêmes pages, les "marchés" sont toujours aux aguets, guettant leurs futures proies - sans même s'en cacher.
John Waters en arrive alors à se demander si le concept de "nation", tous unis autour de l'idée d'un "nous", existe toujours en Irlande. La communauté nationale est-elle toujours unie pour lutter contre les difficultés liées à la crise mondiale ou bien est-elle divisée entre ceux qui paieront le prix fort et ceux qui en tireront de larges bénéfices ?
Le journaliste du Irish Times termine son exposé sur une note plutôt pessimiste et, au final, très "irlandaise" dans son fatalisme. Selon lui, le terme "économie" ne recouvre plus maintenant que les intérêts divergents de joueurs cherchant à sortir vainqueurs d'un jeu qui régit aussi la vraie vie de vrais gens. Quelles qu'en soient les conséquences sociales et humaines.
Sources : Presseurop - Irish Times
Il se base sur une publicité récente pour une compagnie en ligne, spécialisée dans les investissements juteux : "L'euro est peut-être au bord de l'implosion mais pas vos profits." On pouvait encore voir cette publicité, il y a quelques jours, sur le site Internet du Irish Times lui-même - en face des articles sur les difficultés des ménage irlandais ou la hausse spectaculaire du chômage chez les hommes de 25-45 ans.
Ainsi, comme le souligne John Waters, la désastre économique et social que vit actuellement l'Irlande n'empêche en rien les affaires de tourner - et de promettre de juteux bénéfices aux petits malins qui sauront en tirer profit avant les autres.
Editos, courriers des lecteurs, reportages : tout est fait par les médias pour rappeler le naufrage irlandais. Pourtant, dans ces mêmes pages, les "marchés" sont toujours aux aguets, guettant leurs futures proies - sans même s'en cacher.
John Waters en arrive alors à se demander si le concept de "nation", tous unis autour de l'idée d'un "nous", existe toujours en Irlande. La communauté nationale est-elle toujours unie pour lutter contre les difficultés liées à la crise mondiale ou bien est-elle divisée entre ceux qui paieront le prix fort et ceux qui en tireront de larges bénéfices ?
Le journaliste du Irish Times termine son exposé sur une note plutôt pessimiste et, au final, très "irlandaise" dans son fatalisme. Selon lui, le terme "économie" ne recouvre plus maintenant que les intérêts divergents de joueurs cherchant à sortir vainqueurs d'un jeu qui régit aussi la vraie vie de vrais gens. Quelles qu'en soient les conséquences sociales et humaines.
Sources : Presseurop - Irish Times
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